samedi 1 juin 2019 - 14:00

Dialogue entre les anthropologues Sophie Houdart et Yoann Moreau et le philosophe et biologiste Alexis Zimmer,
animé par Anaïs Kien, animatrice de « La Fabrique de l’histoire » sur France Culture

© D.R.

© D.R.

© D.R.

Les catastrophes bouleversent dans un même mouvement la vie humaine et les milieux. Qu’il s’agisse de catastrophe climatique, de guerre ou d’accident nucléaire, les dégâts produits détruisent les lieux de vie, en chassent les individus temporairement ou définitivement. Dans ces espaces marqués par l’incertitude et la vulnérabilité, des nouvelles formes de vie cependant émergent. La nature conquiert une nouvelle place dans la vie quotidienne, le collectif retrouve une place dans la vie des individus ; des fermiers, dont les cultures ont été massacrées, vont ainsi s’ouvrir à de nouvelles pratiques agricoles ; des soins vont être apportés aux animaux souffrants ; des groupes sociaux vont se former sur la base de l’entraide, du partage ou de l’appropriation des savoirs scientifiques. Avec nos invités, nous nous interrogerons sur les processus de re-fabrication de sens et les possibilités de « vivre avec » les catastrophes.

 

Sophie Houdart est anthropologue au CNRS. Elle enquête depuis 2012 dans le département de Fukushima. Elle travaille en collaboration avec le collectif Call It Anything regroupant chercheurs, artistes et vidéastes autour d’expérimentations croisées sur les thèmes du trouble, du territoire abîmé, de la radioactivité, de la composition des existants.

 

Yoann Moreau est anthropologue, physicien de formation. Il est maitre-assistant au Centre de Recherches sur les Risques et les Crises (Mines Paris Tech) et est également dramaturge pour la Cie Jours tranquilles. Il travaille au Japon depuis 2016 pour un programme de recherches sur les modes d’existence en situations extrêmes. Il est l’auteur de Vivre avec les catastrophes (PUF, 2017).

 

Alexis Zimmer est biologiste et philosophe de formation. Il est chercheur au Centre Alexandre Koyré (UMR-Paris). Ses recherches se situent à l’intersection de l’histoire environnementale et de celle de la santé. Il a publié Brouillards toxiques (Zones Sensibles, 2016).