Dialogue entre la sociologue Geneviève Pruvost et des membres de l’association A4 (Association d’Accueil en Agriculture et Artisanat)
Dans les sociétés de consommation-production où nous vivons, le travail de subsistance est devenu invisible, tout comme d’ailleurs les circuits mondialisés dont nous dépendons. D’autres formes de vie s’épanouissent pourtant, qui réhabilitent l’entraide, les circuits courts, et construisent pas à pas une autonomie écologique et vivrière. Après dix ans d’enquête sur des alternatives rurales, Geneviève Pruvost a concentré son étude sur l’économie d’un couple de boulangers-paysans qui a choisi de bifurquer pour résister à la « modernité » capitaliste. Elle nous décrira la forme inédite d’observation qu’il lui a fallu inventer pour rendre compte de ce mode de vie et de cette lutte feutrée qui politise le moindre geste. Elle s’entretiendra ensuite avec des membres de l’association A4 dont l’objectif est de développer un réseau d’installation et de solidarité paysanne en lien avec des territoires.
Le projet de l’Association A4 est de construire une dynamique d’accueil, de formation, d’accès au travail et d’accompagnement administratif de personnes avec ou sans papiers, urbaines ou rurales, dans les domaines de l’agriculture et de l’artisanat.
Modératrice : Lucie Delaporte, journaliste à Mediapart