Édition 2015

MERCREDI 13 MAI – 20h30

Cinémarivaux – Mâcon

Élu « documentaire de l’année 2014 » par la presse internationale, Retour à Homs suit le parcours de deux jeunes syriens, guidés par leurs rêves de liberté et de révolution pacifique ; Basset, footballeur renommé devenu l’un des leaders emblématiques des manifestations anti-Assad, avant de rejoindre la rébellion armée. Et Ossama, vidéaste-citoyen défiant le régime, jusqu’à son arrestation par les forces de sécurité… Un film coup-de-poing, tourné sur près de trois ans dans Homs assiégée.

La projection sera suivie d’un débat entre Rony Brauman et Denis Sieffert.

En partenariat avec le journal Politis

Rencontre avec Florence Aubenas (suite…)

VENDREDI 15 MAI – 17h30

Le thème de la sécurité a envahi la sphère publique et semble devenu une véritable obsession. On parle désormais de « sécurité publique », de « sécurité sanitaire », de « sécurité énergétique », voire de « sécurité affective ». La sécurité contrôle à présent les flux des populations, des denrées alimentaires, des données informatiques… Mais au nom d’un prétendu besoin de sûreté, ne sommes-nous pas rentrés dans une logique sécuritaire et dans une culture de la peur ? Les nouvelles lois « anti-terroristes » ne représentent-elles pas un danger au regard des libertés et des droits fondamentaux ?

VENDREDI 15 MAI – 14h30

Psychiatre et militant anticolonialiste, Frantz Fanon a laissé une œuvre qui, un demi-siècle après sa mort à l’âge de 36 ans, frappe par sa fécondité et son actualité. Médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida (Algérie) dès 1953, il analysa les conséquences psychologiques de la colonisation, et ses effets de « déshumanisation », ce qui l’amena à s’impliquer fortement dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Ses réflexions sur la folie, le racisme, et sur un universalisme confisqué par les puissants, irrecevables en son temps, ne cessent de nous atteindre et d’éclairer les désordres et les violences d’aujourd’hui. Magali Bessonne, Leyla Dakhli et Elsa Dorlin retraceront la trajectoire fulgurante de cet éveilleur de consciences et évoqueront la dimension contemporaine de sa pensée.

VENDREDI 15 MAI – 13h30

Le comédien Olivier Cherki retracera les grandes étapes du parcours de Frantz Fanon en introduction à la rencontre entre Magali Bessone, Leyla Dakhli et Elsa Dorlin.

Retrouvez des informations sur Frantz Fanon sur le site de la Fondation Frantz Fanon

SAMEDI 16 MAI – 19h30 (durée 1h)

Grisélidis Réal (1929-2005) fut écrivaine, peintre et… prostituée. Recueil posthume de ses écrits, Mémoire de l’inachevé offre une traversée de sa vie tumultueuse : ses débuts dans la prostitution à Munich, son emprisonnement pour trafic de drogue, ses aventures sentimentales passionnées et souvent déçues, ses rêves de mener une vie paisible avec ses enfants, la réalité plus dure et amère. La comédienne Dominique Reymond prêtera sa voix à cette insoumise.

SAMEDI 16 MAI – 17h

Les femmes émancipées doivent-elles êtres comme ci ou comme ça ? Trouvent-elles tranquillement un chemin vers la libération ou sont-elles exposées à des violences diverses leur imposant de fourbir leurs armes ? Les droits des femmes sont-ils relatifs ? Ces dernières années, des « questions de société » (mariage pour tous, port du voile, débats sur la prostitution) ont ravivé les questions féministes sans directement reposer celle de l’émancipation et de la libération. La remettre au centre semble pourtant plus urgent que jamais.

SAMEDI 16 MAI – 14h

Demander où est le peuple ou ce qu’il demande, de la position la plus déplacée, celle du discours politique, à celle des enquêtes journalistiques ou sociologiques, c’est assurer de faire taire son sujet et de le rendre invisible. Cela implique en effet qu’on va parler à la place de, parler pour (ou contre), mais pas parler avec. La littérature ne garantit bien sûr de rien mais permet parfois de rectifier les fautes de grammaire des discours sur le peuple en cherchant la langue dans laquelle l’écrire ou l’inventer.

SAMEDI 16 MAI – 10h30

Mory, jeune berger propriétaire d’une moto surmontée de cornes de buffle, et Anta, étudiante à l’université, rêvent de quitter Dakar, le Sénégal, pour un monde meilleur, qu’ils situent à Paris. Pour se procurer l’argent du voyage, Mory rivalise d’astuces…

Perle noire de l’histoire du cinéma, Touki Bouki frappe par sa liberté d’écriture, son insolence et sa drôlerie. Mais c’est aussi un récit poignant de l’Afrique des années 70, déchirée entre la modernité et la tradition, l’appel du large et le désir de rester, le rêve éveillé et la débrouille.

DIMANCHE 17 MAI – 16h

DIMANCHE 17 MAI – 13h30

Partout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication, à des fins privées ou étatiques. Ces mouvements citoyens reposent sur un même principe : le commun. Il noue la lutte anti-capitaliste et l’écologie politique, désigne des pratiques et des formes démocratiques nouvelles. Isabelle Stengers et Pierre Dardot expliqueront pourquoi selon eux cette émergence du commun relève de l’urgente nécessité et constitue un nouveau paradigme.

DIMANCHE 17 MAI – 10h30

Le mot « précaire » est teinté d’ambivalences. Il désigne à la fois ceux qui subissent la flexibilité et la fragmentation du travail et ceux qui aspirent à l’autonomie et développent des alternatives de vie et d’emploi. À partir d’une enquête sur les travailleurs culturels, Patrick Cingolani réinterroge la problématique des précaires. Il s’entretiendra avec Gauz – dont le roman satirique Debout payé relate son expérience de vigile sur fond d’immigration – du sens et de la valeur du travail.